jeudi 12 septembre 2019

12 septembre: retour Kirghistan

Salam,
Pluie ce matin.
Montée vers le col Irkeshtam ( il n'y a que 2 passages entre les 2 pays). Encore de multiples contrôles, j'ai compté 8 présentations du passeport. On a même été arrêtés 2 fois dans 1 km. C'est un état super policé. Même quand ils ne font pas de zèle, c'est vraiment lourdingue. Le moindre détail comme un B d'un nom un peu caché par le tampon est sujet à problème; il faut alors appeler la hiérarchie! On est vraiment soulagés de revenir au Kirghistan. Le guide était stressé, il n'arrêtait pas de nous dire de faire attention. Si j'ai bien compris, c'est la prison pour lui s'il y a un problème. Il ne pourra pas lire ces lignes car en Chine, pas de Facebook, ni de Twitter. ni de Youtube, ni de Google...

Nous sommes arrivés à la frontière à 15 h, mais ils n'ont ouvert le portail qu'à 16 h 30. Il faut dire qu'à part les camions, il n'y a pratiquement personne. Pour passer, il a fallu porter nos lourds sacs pendant plus d'un km et arrivés au poste kirghize, pas d'Elvira. Le chef est arrivé et a appelé au téléphone et l'on a vu un minibus arriver au loin et notre Elvira nous a accueillis à bras ouverts.
Nous avons monté un col à 3700 m tout en longeant la magnifique chaîne du Pamir. Il a neigé il y a 2 jours et le blanc ressort. Que de grands espaces. Ils ont pratiquement tout démonté pour l'hiver car c'est une région très froide (jusqu'à -60 en hiver). Coup de chance. Une yourte se démonte au loin; nous y allons et aidons ( enfin pas moi car je filme) les 2 gars à finir de démonter et à charger sur le camion. Le costaud Michel retient le tunduk (rond supérieur) qui est assez lourd.

Nous dormons dans une guesthouse d'un gros village. Le repas se fait sous la yourte dans laquelle ils ont allumé le poêle. Elvira nous écoute parler de la Chine qu'elle ne connaît pas, puis reprend ses discussions passionnantes sur son pays qu'elle aime.
A suivre.
Yves.

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