lundi 9 octobre 2017

8 oct: fin Rinjani



Bonjour
Je vieillis! Je le sais pourtant bien que je dois être seul à prendre les décisions et que je ne dois surtout pas tenir compte des avis des autres. En montagne, il faut toujours y aller quitte à faire demi-tour plus tard et je peux dire que j'ai très rarement fait demi-tour.
Il faut savoir qu'un premier avis négatif du genre: ´il faudrait peut-être faire demi-tour' est suivi d'un 2ème : ´il faut faire demi-tour', puis suivi d'un troisième: ´il est grand temps de faire demi-tour'. Le dernier avis est du genre:´ce serait complètement inconscient de ne pas faire demi-tour'. La pression sur l'accompagnateur est maximum et il y a toujours quelqu'un qui prononce le mot risque. C'est l'effet boule de neige et il y a jamais personne qui donne un avis positif.

Je me souviens du Tour des Dents Blanches. J'étais parti faire un col après l'arrivée au refuge. Pendant ce temps est arrivé au refuge un alpiniste avec sa femme et sa fille. Il avait entamé l'étape que nous devions faire le lendemain et a dit que çà ne passait pas. Quand je suis revenu au refuge, il y avait un accord parfait pour faire demi-tour. J'ai alors refroidi l'ambiance en disant que l'on verrait le lendemain et que de toutes façons on allait essayer de passer. Il y eu un grand froid parmi les 10 ( nous étions 11). Et le lendemain, nous sommes passés.


Si on se laisse convaincre, c'est fini. Et là, avec l'eau qui tombait dans nos assiettes et qui inondait le bas de nos sacs à dos posés par terre, je n'étais pas très meneur! Et hier, il fallait continuer et ce matin de bonne heure la majorité du groupe aurait grimpé ce Rinjani.
Hier soir, j'ai proposé de monter de l'autre cotè sur 2 jours. Pas d'amateurs. J'ai ensuite proposé de faire un aller-retour sur la journée. Pas de volontaire non plus.

Je pense qu'il faut toujours partir et aviser ensuite. Par exemple, au Batur, nous avons été les seuls à avoir une vue dégagée. De même, aujourd'hui, j'ai eu la chance de voir le point de vue.
Ce matin, j'ai renouvelé mon offre et suis parti seul voir ce magnifique point de vue. Il faut dire qu'il y avait plus de 2000 m de dénivelé et qu'en partant à 7 h, j'avais peu de chances que ce soit découvert là-haut. Je suis monté en 4 h 15 et ai eu la chance de voir le lac de cratère avec en son milieu un petit volcan avec ses fumerolles. Il y avait une sorte de rivière d'un jaune éclatant. Fantastique, mais très vite les nuages ont recouvert le lieu.
La descente a été pénible car sur une sorte de glaise rendue glissante avec la pluie qui est vite arrivée. Et de plus, il y avait une multitude de racines. J'ai vu quelques singes. Avec mes grosses et mes bâtons, c'était juste, mais pour tous ces jeunes en tennis sans bâtons, c'était la galère. J'ai mis 3 h 20 à descendre, soit pas beaucoup moins qu'à monter.
Les autres sont allés visiter les rizières chez les habitants du coin qui sont des musulmans très cools. C'est pourquoi ils sont mal vus par les autres musulmans. Ils sont ensuite partis à la plage.
Demain nous faisons un demi-tour de l'île pour aller à Ekas.
Yves.

On voit les nuages qui commencent à arriver.


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