mardi 17 octobre 2017

Volcans

Bonjour,

Nous avons donc vécu avec cette épée de Damoclès pendant plusieurs jours. Le mont Agung allait exploser; tous les journalistes en étaient sûrs . On a atteint  500 secousses dans une journée et la lave est arrivée à 4 m du sol. On suivait la progression de jour en jour. il y a eu jusqu'à 144000 personnes évacuées. Fallait-il aller sur Java?  Certains de nos enfants mettaient la pression. Mais pour une fois, il n'y a pas eu d'effet boule de neige. L'un a dit que si le territoire interdit avait un rayon de 15 km, on devait se limiter à çà. Et puis, la presse en a moins parlé. Quand j'ai proposé de faire le Batur qui était à 25 km de l'Agung, j'ai commencé par dire que l'Agung était toujours en phase explosive (valeur 4 sur une échelle de 4) et donc que chacun devait se décider en connaissance de cause. Nous y sommes allés à 4 seulement.

Après, plus personne n'en a plu parlé, mais cet évènement nous a fait louper la région proche avec 2 temples très touristiques et le site de plongée d'Amed. Sans oublier l'ascension de l'Agung qui nous a manqué, ce qui a peut-être un peu joué dans notre demi-tour du Rinjani. Il nous restait alors encore 1500 m à monter avant le campement.    

L'Indonésie est dans une zone de grande activité. A l'ouest de Java, l'éruption duTambora en 1815 a provoqué une année sans été.

Le Krakatoa  a lui explosé en 1883. Cette explosion énorme (entendue en Australie) a été très meurtrière et a provoqué un  tsunami de 40 m de haut ressenti pratiquement sur toute la terre; la force de l'explosion est environ 10 000 fois supérieure à celle de labombe atomique lancée sur Hiroshima et les ondes de choc parcourent le monde sept fois.

Et pour parler de ceux que l'on a grimpé ou que l'on devait grimper:

Merapi : 50 éruptions explosives entre 1548et 2014, il est considéré comme le volcan le plus actif et le plus dangereux d'Indonésie, produisant de périodiques nuées ardentes. Ses éruptions sont habituellement espacées de 4 ou 5 ans, mais de plus importantes peuvent avoir lieu tous les siècles, comme celle survenue en octobre-novembre 2010.

Semeru: crache toutes les 20 mn

Bromo: dernière éruption en 2004

Kawah Ijen: dernière en 2002

Agung: dernière en 1963. Dolit, le propriétaire du balé où on a dormi à Bali ne sait pas son âge, mais on l'estime à 60 ans car son premier souvenir c'est qu'il a fait nuit pendant 6 mois, donc lors de cette éruption.

Batur: dernière en 2000

Rinjani: dernière en 2010. Une éruption gigantesque a vraisemblablement eu lieu en 1257, entraînant très possiblement un refroidissement planétaire temporaire, réduisant les récoltes et entraînant famines et affaissements démographiques, au moins dans l'hémisphère nord.

Yves.

samedi 14 octobre 2017

13 oct: on amorce le retour

Bonjour,
Départ ce matin vers l'aéroport de Lombok. En chemin. Nous nous arrêtons visiter un village sasak typique. Les maisons sont recouvertes de chaume. On voit des femmes qui filent en chiquant le bétel, ce qui leur donne une bouche horrible avec les dents jaunies et ressorties. Les greniers à riz sont très typiques. Ils se marient entre cousins. Leur religion est un mélange d'islam, d'hindouisme et d'animisme. Malheureusement, c'est très touristique et donc envahi de vendeur de souvenirs.
Nous prenons l'avion pour Jakarta. Cette ville peu intéressante qui a 20 millions d'habitants, soit le double de Paris. Marie est du bon côté pour apercevoir quelques volcans.
Après plus de 10 km de taxi malgré que nous ne soyons qu'à 3 km de l'aéroport, nous arrivons dans un hôtel gigantesque construit dans une banlieue. Contrairement à ce que je pensais, le plat est à 1 €, mais pas très bon et épicé.
Les avions passent au-dessus de nous.
Yves.

Nos 3 femmes très demandées pour les photos des locaux. En effet, ils aiment être pris en photo avec nous.

vendredi 13 octobre 2017

12 oct: côte sud


Bonjour,
Nous partons à 8 ce matin pour faire une rando sur la partie sud-ouest de l'ile. Nous sommes absolument les seuls touristes sur ces plages et ces caps rocheux. Nous rencontrons 3 habitants qui tirent de petits poissons avec un fusil de chasse sous-marine fait avec les moyens du bord. Malheureusement, ils tirent sur de trop petits poissons. Nous rencontrons aussi une indonésienne qui semble chercher des crabes; ceux-ci ont un petit air d'étrilles. Il y a plein de morceaux de coraux sur la plage, ainsi que des coquillages et pas mal de détritus. Nous montons sur 2 collines pour avoir des vues plus profondes. Marcel et Claude sont partis de notre lieu de séjour et ont exploré aussi la côté.
Ce midi, nous mangeons les pieuvres et en dessert faisons des bananes flambées.
L'après-midi nous retrouve assez mous et la baignade dans l'eau fraîche (25• tout de même) à marée haute nous fait du bien.
Il est 17 h et les pêcheurs défilent comme tous les soirs à cette heure-là. Nous avons appris qu'en fait, le soir, ils vont nourrir leurs langoustes. La vraie pêche a lieu le matin de bonne heure. C'est un spectacle quotidien de voir
leurs va-et-vient.
Demain, nous amorçons le retour avec un transfert à l'aéroport de Praya et 2 h d'avion pour la gigantesque Jakarta (20 millions d'habitants).
Yves.

jeudi 12 octobre 2017

11 oct: marché aux poissons et pêche en mer

Bonjour,
Lever à 5 h 45 pour aller voir un gros marché aux poissons. Nous y allons à 7 avec un chauffeur extrêmement prudent. Les étals sont dehors et par terre. Chacun vend sa pêche dans des bassines en plastique à même le sol plutôt glauque. Nous achetons des crabes, des calamars une pieuvre, des gambas et des crevettes. Il y a par terre d'énormes raies et des requins. Dans un bateau, ils tirent des requins qu'ils jettent dans l'eau de mer pleine de détritus. Deux gars les tirent sur la plage, un autre les harponnent 2 par 2 et ils sont portés par 2 gars vers le marché.
Petit-dejeûner au retour, puis nous partons à 6 à la pêche en mer. Nous accostons sur un des innombrables carrés de bambous qui servent à l'élevage des langoustes, à la pêche aux lamparots... L'amorçage se fait avec des crevettes bien vivantes. Il y a 4 lignes classiques, les 2 autres ont employé la méthode de base: le fil enroulé autour d'une bouteille d'eau vide. Mais point de prise; bon, la promenade était tout de même intéressante dans cette grande baie. Nous avons changé d'ancrage et là Chistian a pêché un petit poisson multicolore. Dernier ancrage, Chistian pêche un gros poisson rouge (plus de 3 lg certainement), puis c'est Philippe qui pêche un autre gros et enfin le pêcheur en pêche un petit. Thierry, Marie et moi n'avons rien pris. Quant à Maryline, elle a surtout pris le soleil.
Nous rentrons manger nos achats: calamars, pieuvre et crabes cuits dans une sauce excellente. On reconnaît les acharnés de l'épluchage: Marcel, Claude, Maryline, Patrick et moi qui finissent les plats des autres qui n'ont pas la patience d'aller chercher le moindre petit bout de chair.
Le repas se termine tard et l'après-midi est consacrée à des petites balades à droite et à gauche de notre lieu de séjour. Ce qui nous permet de voir que les pêcheurs vivent plutôt bien par rapport aux paysans bien pauvres.
Le soir, nous mangeons les gambas, les crevettes en beignet et nos 2 gros poissons qui s'avèrent excellents.
Yves.

10 oct: balade en bateau

Bonjour,
Ce matin, quelques pêcheurs rentraient avec une pêche peu fructueuse apparemment.
Il fait chaud dans les chambres et nous avons fait tourner le ventilateur.
Pour cette journée, nous avons prévu de faire un grand tour en bateau. Départ pour 7 en voiture et 3 à moto pour l'embarcadère. Ces 3 motos sont conduites par Rumaji, sa femme Ana et notre français d'hier soir.
Nous montons donc dans un bateau de type local avec ses 2 balanciers, nous pouvons voir les élevages de langoustes, un lieu de production de perles, une île alimentée électriquement par des poteaux plantés en pleine mer (les fonds marins sont peu profonds). Il y a de très nombreux îlots; je rappelle que Indonésie comporte 17000 îles. On se ballade sur un petit lagon qui découvre à marée basse et on fait du Snorkeling en pleine mer. Je sus toujours aussi peu à l'aise car j'avale de l'eau et par le masque et par le tuba; je trouve les poissons moins colorés qu'à l'île de Mendangan.
Nous nous arrêtons sur une plage de rêve pour nous baigner dans une eau un peu fraîche pour ici. Pendant ce temps, ils font un feu et grillent des poissons. Comme dit quelqu'un: ' qu'est-ce que c'est dur ce trek, on en bave!'
Nous faisons une escale à touristes avec buvette. Puis nous rentrons avec un arrêt près d'un distributeur de billets; nos roupies fondent!
Et chance. Nous tombons sur un mariage. Comme je suis le premier (moto), j'ai le temps de filmer l'orchestre ambulant et surtout 2 couples de danseurs. J'avais lu que cette danse était très surprenante dans un pays musulman. Effectivement. C'est une vraie simulation sexuelle. Je rappelle que ce sont des sazaks, des musulmans aux croyances non intégristes. A les voir vivre, je pense au grand philosophe Averoès qui prônait une religion humaniste et dont la pensée s'est fait déborder par un islamisme dur il y a 4 ou 5 siècles.
Les autres arrivent et nous sommes invités à être pris en photo avec les mariés qui sont très beaux. Nous aurions naturellement aimé être invités, mais on est contents de cette rencontre.
Yves.

9 oct: Ekas

Bonjour
Transfert en minibus vers le sud. Des problèmes de clim nous arrêtent plusieurs fois. Le chauffeur ajoute de l'huile à chaque fois. A la fin, il arrête carrément cette clim et nous finissons fenêtrés ouvertes. Ils peinent pour trouver ce village de pêcheurs perdu. Nous finissons par une route défoncée, puis par un chemin et nous arrivons enfin. Nous sommes au bord de la mer avec une plage de sable blanc devant une grande baie. Il y a plein de pirogues à balancier, en mer des petites jetées en bambous sur lesquelles il y a une cabane; ce sont des réserves à langouste on aurait bien voulu en manger, mais c'est 40 € le kg; en fait, c'est Hong-Kong qui les achètent.
Sur la plage, ls construisent de grands carrés de bambous chevillés avec des morceaux de bambou. Ces carrés vont être mis en mer pour faire des cultures d'algues.
Nous faisons un petit tour du village avec Rumaji, notre propriétaire; ce village fait environ 2000 habitants. Devant les habitations, il y a une sorte de petit préau recouvert de chaume avec une plate-forme à environ 60 cm du sol. C'est leur lieu de prélassement, de vente, de repas sans doute.
Rumaji a 30 ans, une femme Ana et 2 enfants: une fille de 7 ans et un garçon de 14 mois. Nous avons eu droit ce midi à un poisson du genre maquereau en plus ferme. Ce soir, poisson encore; normal, Rimaji est pêcheur et puis, on en a un peu marre du riz-poulet.
Nous nous sommes baignés, mais à marée basse, ce n'est pas intéressant car il y a très peu de fond et on marche dans la boue et les algues.
Vers 18 h, les nombreux pêcheurs sont partis sur leur petite embarcation. Ils ont un tout petit moteur et une hélice de 20 cm de diamètre. C'est un spectacle féérique avec toutes les allées et venues. La mer est basse et on voit qu'il n'y a pas de profondeur.
Un français qui vit ici depuis 10 ans a mangé avec nous ce soir. Il va construire une résidence de luxe; ce petit paradis va être envahi par les touristes peu à peu et les pêcheurs promèneront ces touristes.
Yves.

lundi 9 octobre 2017

8 oct: fin Rinjani



Bonjour
Je vieillis! Je le sais pourtant bien que je dois être seul à prendre les décisions et que je ne dois surtout pas tenir compte des avis des autres. En montagne, il faut toujours y aller quitte à faire demi-tour plus tard et je peux dire que j'ai très rarement fait demi-tour.
Il faut savoir qu'un premier avis négatif du genre: ´il faudrait peut-être faire demi-tour' est suivi d'un 2ème : ´il faut faire demi-tour', puis suivi d'un troisième: ´il est grand temps de faire demi-tour'. Le dernier avis est du genre:´ce serait complètement inconscient de ne pas faire demi-tour'. La pression sur l'accompagnateur est maximum et il y a toujours quelqu'un qui prononce le mot risque. C'est l'effet boule de neige et il y a jamais personne qui donne un avis positif.

Je me souviens du Tour des Dents Blanches. J'étais parti faire un col après l'arrivée au refuge. Pendant ce temps est arrivé au refuge un alpiniste avec sa femme et sa fille. Il avait entamé l'étape que nous devions faire le lendemain et a dit que çà ne passait pas. Quand je suis revenu au refuge, il y avait un accord parfait pour faire demi-tour. J'ai alors refroidi l'ambiance en disant que l'on verrait le lendemain et que de toutes façons on allait essayer de passer. Il y eu un grand froid parmi les 10 ( nous étions 11). Et le lendemain, nous sommes passés.


Si on se laisse convaincre, c'est fini. Et là, avec l'eau qui tombait dans nos assiettes et qui inondait le bas de nos sacs à dos posés par terre, je n'étais pas très meneur! Et hier, il fallait continuer et ce matin de bonne heure la majorité du groupe aurait grimpé ce Rinjani.
Hier soir, j'ai proposé de monter de l'autre cotè sur 2 jours. Pas d'amateurs. J'ai ensuite proposé de faire un aller-retour sur la journée. Pas de volontaire non plus.

Je pense qu'il faut toujours partir et aviser ensuite. Par exemple, au Batur, nous avons été les seuls à avoir une vue dégagée. De même, aujourd'hui, j'ai eu la chance de voir le point de vue.
Ce matin, j'ai renouvelé mon offre et suis parti seul voir ce magnifique point de vue. Il faut dire qu'il y avait plus de 2000 m de dénivelé et qu'en partant à 7 h, j'avais peu de chances que ce soit découvert là-haut. Je suis monté en 4 h 15 et ai eu la chance de voir le lac de cratère avec en son milieu un petit volcan avec ses fumerolles. Il y avait une sorte de rivière d'un jaune éclatant. Fantastique, mais très vite les nuages ont recouvert le lieu.
La descente a été pénible car sur une sorte de glaise rendue glissante avec la pluie qui est vite arrivée. Et de plus, il y avait une multitude de racines. J'ai vu quelques singes. Avec mes grosses et mes bâtons, c'était juste, mais pour tous ces jeunes en tennis sans bâtons, c'était la galère. J'ai mis 3 h 20 à descendre, soit pas beaucoup moins qu'à monter.
Les autres sont allés visiter les rizières chez les habitants du coin qui sont des musulmans très cools. C'est pourquoi ils sont mal vus par les autres musulmans. Ils sont ensuite partis à la plage.
Demain nous faisons un demi-tour de l'île pour aller à Ekas.
Yves.

On voit les nuages qui commencent à arriver.


samedi 7 octobre 2017

7 oct: orage sur le Rinjani

Bonjour,
Ce matin, nous prenons un minibus très poussif pour aller au départ; il s'arrête pour passer la 1ère dans les cotes. Nous prenons les porteurs en passant et à l'arrêt ils préparent leurs balanciers de bambou.
Nous entamons la montée à 9 h seulement. Nous sommes à environ 1000 m et le chemin est tranquille. Des petits gâteaux à la 1ère pause, une banane à la 2ème; çà commence bien
Nous arrivons dans une zone un peu plus plate oû il y a plusieurs baches fixées avec des piquets; c'est là que chaque groupe prépare le repas. Ils ont allimé le feu sous un wok et çà mijote.
Le ciel est couvert et il se met à pleuvoir un peu, puis beaucoup. Nous nous abritons sous la bâche percée et commençons à manger le plat de riz, légumes et poulet qui est très bon. La pluie tombe dru et c'est bientôt un torrent sous notre bâche. On mouille de partout et tout se salit malgré nos capes.
Le moral des troupes est bien bas et par peur d'un autre orage et en pensant à la nuit qui nous attend sous la tente qui sera peut-être montée dans la boue, certains pensent très vite au repli. Nous hésitons car le guide dit que çà va passer.
Les pessimistes l'emportent. Les porteurs sont eux très heureux car ils n'auront porté qu'en journée.
Après la descente, nous prenons un tout petit camion et montons à 16 dans la benne avec tout le matériel. Autant dire que nous sommes tassés.
Yves.



vendredi 6 octobre 2017

6 oct: Vers Lombok


Bonjour,
Un petit gag hier midi: nous sommes au restaurant, il y a un menu du jour logiquement demandé par plusieurs personnes du groupe. Et bien, on vient nous dire qu'il n'y en a qu'un pour une seule personne donc!
Journée de transfert vers Lombok: 1 h 30 de voiture, vedette rapide vers le nord de Lombok et enfin transfert par voiture vers Senaru.
Nous avons donc quitté notre ami Kadek et son frère  Koman. Ce fut un guide merveilleux; il nous a obtenu un prix pur le bateau et a téléphoné au guide de Lombok. Nous l'avons quitté avec émotion.
J'ai choisi une vedette rapide car le ferry met 3 fois plus de temps et je pense à la journée de demain où nous aurons 1900 m à monter avec un manque d'entraînement certain. Par contre, le prix est multiplié par 5, soit environ 16 €.
Sur le message hier, je parle de Martine; il s'agit bien sûr de Maryline. Je dis aussi que certains ont acheté une nappe pour faire un sarong; erreur là aussi. C'est l'inverse!
J'écris dans le bateau. Nous avons aperçu la pente est du mont Agung, mais le sommet était dans les nuages. Celui-là aura été un grand sujet de conversation entre nous et aussi avec certains proches qui s'inquiétaient. A part la montée au Batur pour 4, nous avons évité ses abords et donc modifié notre programme.
Le bateau dessert d'abord 2 des 3 îles Gili, ces îles envahies de touristes venus faire du Snorkeling et la fête. Enfin nous débarquons sur Lombok et surprise, quelqu'un nous attend avec une grande pancarte avec mes nom et prénom écrits parfaitement, ce qui est rare en France. C'est notre chauffeur qui nous emmène à Senaru. Ce n'est qu'à environ 500 m de haut; un tout petit peu plus frais que sur la cöte. Bali était relativement verte, ici, c'est plutôt sec et apparemment plus pauvre.
Nous retrouvons notre nouveau guide Hadi qui a l'air très décontracté. Nous allons voir une chute d'eau, puis faisons un petit briefing. Je modifie un peu le parcours pour faire 3 étapes plus équilibrées car il nous annonce des temps de marche pour jeunes sportifs.
Mais on sait d'avance que ce sera dur.
Donc pas de mail avant 3 jours.
Yves.



jeudi 5 octobre 2017

5 oct: la fête au village

Bonjour,
Il fait toujours orageux et il pleut de temps en temps. Hier soir, le spectacle devait avoir lieu dehors et ils nous ont fait rentrer aux premières gouttes de pluie. On n'arrive pas à sécher notre linge car même quand il fait beau l'air est chargé d'humidité.
C'est le grand jour de la fête. Il y a eu une quête entre les touristes du quartier pour que nous fassions une offrande et qu'ainsi nous soyons admis à pénétrer dans le temple.
Depuis le matin, toutes les femmes apportent des offrandes plus belles les unes que les autres. Elles portent ainsi sur la tête une sorte de grande coupe avec 5 à 6 niveaux de fruits, de gâteaux,.. Il y a même des poulets cuits, des boîtes genre coca-cola. Elles sont en costume de fête et posent pour la photo. Il y a d'autres types d'offrandes dans des paniers en osier. On a même vu un canard vivant entouré d'un treillis végétal.
J'ai oublié de dire que le sarong est obligatoire. Marie étant la seule équipée, nous en empruntons et le reste met des nappes avec chemin de table qui font l'affaire. Car il faut en plus une ceinture de tissu.
Les habitants de notre balé ne participent pas car ils ont eu un décès récent. Les femmes indisposées n'ont pas le droit non plus d'entrer dans le temple.
Dernière virée à Ubud pour arrondir les réserves de roupies et faire quelques achats. Il y a les babioles classiques.
Martine et Philippe en profitent pour se faire masser; massage ferme apparemment.
Plusieurs ont acheté des peintures car les balés du coin sont des balés de peintres. Ils ont toujours peint et dans les débuts ne comprenaient pas pourquoi les touristes voulaient en acheter. Ils ne comprennent pas encore pourquoi on veut une signature. Ces peintures très travaillées, il faut plusieurs jours pour les faire, sont vendues un prix dérisoire. J'en ai acheté 2 petites à 3 euros chaque.
Ce soir, c'est donc la grande fête religieuse. Il y a un gamelan (orchestre d'ici), quelqu'un qui chante et récite dans un micro et des danses avec Garuda et es copains habituels. Nous avons bien mis le sarong, mais pour les hommes, çà ne suffit pas, il faut aussi la sorte de turban avec une pointe en avant. Pour une fois, les femmes sont avantagées. Mais comme il y a foule, on demande aux touristes de sortir. Chacun a pu tout de même faire quelques photos ou bouts de film. Il y a plein de rites, parfois ils sortent pour bénir la rue. Tout se passe dans une ambiance bon enfant.
Sous le hall couvert adjacent, les hommes, voire de grands enfants jouent à des jeux d'argent. Tout ce beau monde est en blanc, ce qui fait un ensemble très photogénique. Et toujours des sourires quand on les prend en photo.
Yves.

mercredi 4 octobre 2017

4 oct: Tanah Loh


Bonjour,
Ce matin, route pour aller voir ce fameux temple bâti sur un rocher et accessible à marée basse. La marée étant mi-haute, nous ne pouvons pas traverser, mais de toutes façons, c'est interdit d'y entrer pour les non hindouistes. La légende parle d'un ermite protégé par des serpents.
Le site rappelle Etretat avec ses falaises noires. Il y a quelques surfeurs.
C'est comme d'habitude plein de touristes et de boutiques.
Au retour, nous visitons de très belles rizières en terrasses. Mais il y a un droit d'entrée. Décidément, Bali ne vit que du tourisme.
Ces 2 sites étaient à moins de 40 km. Et pourtant, que ce fut long en voiture. La circulation est très dense et pourtant les routes, bien qu'était es sont très correctes. Si bien qu'on en a marre de la voiture et que demain nous allons consacrer notre dernière journée à la fête de la pleine lune si a lieu à la 4ème pleine du mois lunaire. Ici, comme au Népal, en Afrique du nord et dans d'autres pays, le calendrier est lunaire.
Ce soir, nous assistons à un spectacle de Kekak; spectacle très particulier avec un chœur d'hommes. Ceux-ci sont rose nu en rond et chantent des ´kekak' incessants et rythmés. Et l'histoire du Ramayana défile avec des personnages variés: roi, singe...
Pour finir, ils font un feu et un homme chasse les braises avec ses pieds nus. Il avait les pieds noirs, mais on ne sait pas comment il faisait pour ne pas se brûler.
Yves.


mardi 3 octobre 2017

3 oct: Batur


Bonjour,
Andrée, Patrick, Chistian et moi, lever à 3 h 30 pour un départ à 4 h vers le Batur. Comme il n'y a pas de circulation, nous mettons moins d'une heure. La mafia locale nous attend, je veux parler des guides qui nous obligent à les prendre alors que le chemin est facile et évident. Je les traite de voleurs; l'un d'eux me menace de me descendre si je ne vais pas avec eux. Nous prenons donc un jeune guide par obligation; 14 € par personne, ce n'est donné surtout ici. Ceci dit, le guide est sympa.
Nous commençons dans la brume et comme d'habitude, nous sommes de loin les derniers. Partout, ils veulent que les grimpeurs soient au sommet au lever du soleil. Nous croisons donc les groupes qui descendent. Des français nous disent qu'ils étaient dans la brume.
Il y a des fumeroles. Et miracle, çà se découvre. Nous apercevons même le mont Agung qui est donc à 14 km; nous ne pouvons pas voir sa colonne de fumée car il conserve son chapeau de nuages.
Au retour, nous nous arrêtons pour voir le lac et le sommet depuis un point de vue. C'est très photogénique. C'est une région d'orangers et nous achetons des oranges, des mangoustines et des sortes de fruits de la passion de la forme d'une prune.
Cet après-midi, petite promenade dans les rizières locales. Nous voyons le cimetière; seuls car ils ont peur des esprits. A part pour les riches, les crémations ont lieu tous les 3 ans et çà coute cher.
Nous voyons un petit camion dans lequel ils mettent 4 cochons. C'est la grande fête de la pleine lune après-demain et on sent les préparatifs.
Les autres sont aussi allés voir le point de vue du Batur. Ils ont eu la chance de voir une grande fête hindoue.
Ce soir, repas pour 7 au petit marché du village: porc, riz, brochettes de poulet, beignets de bananes. Les doigts et les billets sont bien gras!
Yves.

Le Batur et son lac (je n'ai pas pu mettre les 2 sur la même photo):


lundi 2 octobre 2017

2 oct: Kuta

Bonjour,
Ce matin, départ pour le sud de Bali. J'avais prévu d'éviter cette région bourrée de touristes australiens (l'Australie n'est pas loin) qui font du surf, la fête...
Nous allons visiter un centre de protection des tortues. Ils ont des bassins avec des tortues nées de jour en jour. Ils en remettent une grande partie à la mer et en vendent quelques-unes pour les sacrifices balinais.
On peut en adopter une pour la somme de 150000 roupies, soit environ 10 €. Nous en adoptons donc une et obtenons un certificat très officiel. Son nom sera Kadek, nom de notre guide. Elle est mise dans un petit seau et nous l'emmenons en voiture, assez loin d'ailleurs, à la mer. Nous la posons à 1 m des flots, ceux-ci la bouscoulent et enfin après un peu d'attente, elle s'immerge dans la mer. Claude en bon protecteur lui faisait de l'ombre pour qu'elle ne souffre pas du soleil. Elle finira sans doute dans le ventre d'un prédateur, mais vivra peut-être 150 ans. On peut rêver!
Nous nous sommes rendus ensuite dans un marché aux poissons très coloré. Chacun a acheté son poisson (rouget, thon, un poisson noir genre dorade pour moi...). On les a portés au lieu des grillades où ils ont été vidés, assaisonnés et grillés. On les a mangés avec les mains. Ce fut un grand moment.
Nous sommes ensuite allés tout  au sud d'une presqu'île plein sud de Bali voir un temple construit sur une falaise type Etretat. Nous avons mis 2 h car la circulation est très dense dans ce secteur. L'aéroport  de Denpasar est en fait à Kuta et une jetée a été construite pour allonger la piste; du type Nice pour ceux qui connaissent.
Demain matin, nous partons à 4 h pour monter au volcan Batum. Nous ne sommes que 4. Pourquoi? Pour plusieurs raisons: proximité du volcan Agung  qui menace d'exploser depuis plusieurs jours, lever matinal, risque de ne rien voir avec les nuages, prix à payer élevé (c'est un peu la mafia, ces guides locaux).
Yves.

dimanche 1 octobre 2017

1er oct: Ubud

Bonjour,
Ce matin, transfert vers Ubud, La ville touristique par excellence. En effet, on attend Le touriste; les rues sont bordées de magasins oú l'on trouve tout ce qui peut être vendu. Notre guide dit qu'il faut diviser les prix par 3 ou 4.
Notre groupe n'étant pas du style touriste, nous passons vite. Nous visitons le palais royal, enfin ce qui est visitanle car les quartiers du roi sont interdits car il y habite. C'est un souverain sans pouvoir. Nous voyons des ouvriers faire de la sculpture dans une sorte de tuffeau. Ce soir, nous allons assister à un spectacle de danses dans ce palais.
Nous filmons 2 cours de danse, l'un avec des garçons qui débutent, l'autre avec des filles déjà bien rodées.
Nous avons visité la forêt des singes, non sans avoir ramassé lunettes et tout ce qui dépasse dans notre sac, ceci parce qu'ils arrachent tout et brisent tout. Nous en avons vu qui grimpaient sur des gens. Ils fouillent tout. Heureusement. Il y a des gardiens qui veillent.
Nous avons aussi vu des rizières en terrasse, mais il y avait beaucoup de monde car on est dimanche.
Les repas chez Dolit ne sont pas chers,  mais un peu justes en quantité. C'est un peu juste pour moi et encore plus pour Thierry qui compense avec plusieurs desserts.
Nous avons l'impression qu'il fait 35•, mais mon altimètre n'indique que 30•; c'est une chaleur lourde qui fait que l'on sue beaucoup. Nous avons encore eu de la pluie.
Un petit tour près du balé de Dolit m'a permis de voir un troupeau de canards menés par un balinais et aussi d'aller voir les paysans. On trouve patates douces, concombres, haricots verts, tomates, maîs et plein d'autres légumes que je ne connais pas. Ils sont toujours très aimables. Il paraît que c'est vrai pour le peuple, mais que les plus riches ne demandent qu'à nous rouler.
Ici, on construit une magnifique maison pour une somme dérisoire. Ils ont tous dans leur carré un petit temple très joli; sa taille dépend de leur richesse. C'est tout de même richement décoré. Ils font des offrandes tous les jours. La religion occupe beaucoup de leur temps à tel point que les patrons préfèrent embaucher des javanais.

En attendant le spectacle (nous sommes bien placés, 2ème et 3ème rang), j'ai le temps de revenir sur cette montée de 600 m sur le Semeru. Imaginez un tas de gravier de seulement 20 m de haut et vous voulez monter en haut. Pas évident! Et bien, 600 m.... Deux méthodes pour monter:
- à l'arraché, bille en tête si l'on a une grosse pêche.
- avec la technique de la montée d'un névé: faire des zigs-zags pour s'économiser, se servir de la trace des autres, mettre le pied aval avec la pointe vers le bas. Heureusement, vers la fin, il y avait quelques gros cailloux qui servaient d'appui, appui qui parfois se dérobait lâchement.

Le spectacle a commencé pile à l'heure  (7h30) et a duré 1 h 15. Ce fut un enchantement. Quel travail des mains, des yeux, du coup, du corps entier! Et sur les côtés, des musiciens très habiles dont la plupart jouaient sur des sortes de xylophones avec une très grande rapidité.
Yves.