mardi 25 octobre 2016

23 octobre

Namaste,

Dernier jour de trek. Nous avons failli perdre Marcel. En effet, dans la descente avec nos cuisses bien entraînées, nous nous sommes mis à prendre des raccourcis. Et d'un coup, nous n'avons Guy et moi plus vu Marcel. Nous avons attendu un peu et ne le voyant pas, nous avons pensé qu'il était devant. Aux français rencontrés (une femme, puis 3 jeunes filles), nous demandions s'ils avaient rencontré un français. Au vu de leur réponse négative, nous en avons déduit qu'il était derrière. En fait, il avait insisté sur un soi-disant raccourci, suivi des traces de yak pour se retrouver dans des culs de sac aériens et donc remonter tout ce qu'il avait descendu.

Étape encore longue bien que descendante en grande partie. Dans ces chemins très difficiles, il n'est pas étonnant qu'il y ait de la casse; une femme s'est cassé la jambe hier, un homme de bonne corpulence aujourd'hui. Et bien, comment fait-on? On appelle les secours et un hélicoptère vient chercher le blessé? Non, un porteur prend la personne sur son dos et la descend, ceci sur plusieurs jours parfois et naturellement avec des savattes aux pieds. L'homme qui avait la jambe cassée pesait près de 90 kg.

Nous avons retrouvè un peu de chaleur et pris une douche chaude (un tout petit filet, faut pas rêver quand même). Il faut dire que notre dernier lavage datait de... on n'ose pas le dire. Il est vrai qu'au-dessus de 4000 m, il n'y a pas de bactéries et donc, on ne sent pas. Nous avons aussi retrouvé de la civilisation. C'est la 1ère fois que je marche 9 jours sans rencontrer un seul habitant.
Ce fut un trek assez peu spectaculaire, mais ô combien sauvage et rustique, je dirais même plus très rustique.

Demain, on essaie de rentrer sur Darjeeling par la route normale si elle est réouverte, sinon ce sera 9 h comme à l'aller.

Yves.

Le train de 10 h.

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