samedi 29 octobre 2016

28 octobre kurseong

Namaste,

Nous sommes donc arrivés dans une sorte de communauté villageoise qui jouxte l'énorme domaine de Makaibari. Il y a un responsable qui place les touristes dans les familles. Nous dormons et mangeons chez l'habitant. Les anciens ont 64 et 61 ans; la jeune femme a 33 ans (chrétienne, ce qui est rare ici) et son petit garçon 4 ans. Il y a 2 hommes assez jeunes dont l'un est le mari de la jeune dame.
Et le prix? 800 roupies la pension complète, soit 11 €!!

Ce matin, promenade dans les champs de thé bien pentus. Il fait plus chaud qu'à Darjeeling. Les femmes nettoient l'herbe; là aussi c'est bio, même les traitements à base d'ail. Les hommes étêtent les plants de thé à la faucille. Ainsi les meilleures pousses pourront être récoltées au printemps.
Nous avons ensuite visité les ateliers avec masque et filet sur la tête; on se serait cru à hôpital.
Puis, nous nous sommes mis autour d'une table avec le propriétaire, arrière petit-fils du fondateur. Il a déblatéré des choses sûrement intéressantes, mais on n'a rien compris. Ce Swaraj Kumur Banergee est un phénomène, une sorte de gentleman-farmer intarissable; déjà sa tenue de colonial surprend. C'est le précurseur du bio. Puis nous sommes passés à la dégustation: tablier, grand discours et enfin goûtage. Il faut aspirer le thé avec grand bruit, le faire tourner dans sa bouche et enfin le cracher sans oublier de rincer la cuillère. Un cérémonial presque plus important que nos dégustations de vin. J'avoue ne rien y connaître; en gros un thé clair a un goût moins fort qu'un thé foncé. Là aussi, les prix des meilleurs thés nous sidèrent; ainsi en 2003, le kg a été vendu 18000 roupies, soit 250 €.

Yves.

Champ de théiers. On s'aperçoit qu'il y a des cépages comme pour la vigne. Les plus connus viennent de Chine et de l'Annam.

jeudi 27 octobre 2016

26 octobre

Namaste,

Ce matin, lever à 3 h 30 pour aller à Tiger Hill et voir le lever de soleil sur la montagne. C'est une petite colline à 20 km de Darjeeling. Nous ne sommes pas tout à fait seuls; en fait, il y a au moins 200 taxis et plus de 1000 personnes. Ils sont en train de construire une estrade. Il y a des vendeurs de café. C'est même un peu la bousculade pour avoir la meilleure place. Et nous avons eu de la chance car les nuages sont arrivés plus tard.

L'après-midi, nous avons cherché une gompa (monastére) qui avait un office. Pas facile d'avoir des renseignements. A la fin, nous avons pris un taxi qui nous a emmené à 5 km voir une gompa toute neuve inaugurée par le dalaï-lama. Les jeunes moines s'entraînaient aux danses. Par contre, les photos n'étant pas acceptées à intérieur, nous sommes repartis au milieu des gaz et des coups de Klaxon vers Darjeeling.
Pendant ce temps, Marcel préparait son sac car il part à 7 h demain.

Yves.

Même photo que le 1er jour, mais cette fois on voit le Kangchenjunga à droite.

mercredi 26 octobre 2016

25 octobre thé et Toy Train

Namaste,

Ce matin nous sommes allés dans la Happy Valley visiter une fabrique de thé. Nous y avons appris plein de choses: les 2 feuilles du haut sont récoltées 4 fois par an, au printemps, à l'été, à la mousson et à l'automne. Il y a les thés verts, les thés blancs, les thés noirs... Les prix varient énormément. Nous n'avons même pas pu sentir la qualité supérieure qui est hors de prix; elle nous est présentée dans un bocal fermé. La qualité juste en dessous que nous avons prise reste très chère. Je ne savais pas qu'on pouvait comparer au vin en ce qui concerne les qualités. La saison est terminée, mais il restait encore quelques cueilleuses. Les plants sont étagés comme la ville de Darjeeling. Le domaine est bio et effectivement, l'herbe est arrachée à la main.

Cet après-midi, nous sommes aller photographier le Toy Train, le train jouet. Puis je l'ai pris, Marcel et Guy me filmant de l'extérieur. Expérience phénoménale. Cette locomotive à vapeur s'arrache pour grimper la pente. Je veux filmer par la fenêtre, mais je reçois plein d'escarbilles de charbon. Au bout de 3 km, arrêt pour faire le plein d'eau. Et l'on repart dans une fumée épaisse. Les rails ne sont écartés que de 60 cm. On traverse souvent la route que l'on longe et bien sûr les voitures attendent.
Ce train est classé au patrimonial mondial de l'Unesco.

Yves.
Les chauffeurs:

mardi 25 octobre 2016

24 octobre

Namaste,

Journée transfert de Yuksom à Darjeeling. La route normale est réouverte. Route? Si on veut! C'est éboulé sur des dizaines de km. Je suis à gauche du côté précipice et j'ai l'impression que la roue va s'enfoncer et nous précipiter dans le vide, surtout quand on croise un autre véhicule. Nous roulons alternativement dans de la boue et dans la poussière. Il y a partout des travaux avec des machines ou à la main. Les murs de soutènement qu'ils avaient construits l'année dernière sont détruits.
Nous ne mettrons que 6 h 30 avec un excellent chauffeur. Nous avons même fait une pointe à 70 km/h. Ils conduisent mieux qu'au Népal. Bien sûr, ils ne peuvent pas attendre derrière une autre voiture, mais un coup de Klaxon et le conducteur précédent ralentit et serre à gauche pour laisser passer. Pour l'instant, nous n'avons pas vu d'accident.
A noter que nous avons repassé la frontière du Sikkim et qu'il a fallu montrer nos permis et refaire tamponner nos passeports.
Nous retrouvons Darjeeling sans pluie avec toujours autant de badauds dans les rues.

Yves.

23 octobre

Namaste,

Dernier jour de trek. Nous avons failli perdre Marcel. En effet, dans la descente avec nos cuisses bien entraînées, nous nous sommes mis à prendre des raccourcis. Et d'un coup, nous n'avons Guy et moi plus vu Marcel. Nous avons attendu un peu et ne le voyant pas, nous avons pensé qu'il était devant. Aux français rencontrés (une femme, puis 3 jeunes filles), nous demandions s'ils avaient rencontré un français. Au vu de leur réponse négative, nous en avons déduit qu'il était derrière. En fait, il avait insisté sur un soi-disant raccourci, suivi des traces de yak pour se retrouver dans des culs de sac aériens et donc remonter tout ce qu'il avait descendu.

Étape encore longue bien que descendante en grande partie. Dans ces chemins très difficiles, il n'est pas étonnant qu'il y ait de la casse; une femme s'est cassé la jambe hier, un homme de bonne corpulence aujourd'hui. Et bien, comment fait-on? On appelle les secours et un hélicoptère vient chercher le blessé? Non, un porteur prend la personne sur son dos et la descend, ceci sur plusieurs jours parfois et naturellement avec des savattes aux pieds. L'homme qui avait la jambe cassée pesait près de 90 kg.

Nous avons retrouvè un peu de chaleur et pris une douche chaude (un tout petit filet, faut pas rêver quand même). Il faut dire que notre dernier lavage datait de... on n'ose pas le dire. Il est vrai qu'au-dessus de 4000 m, il n'y a pas de bactéries et donc, on ne sent pas. Nous avons aussi retrouvé de la civilisation. C'est la 1ère fois que je marche 9 jours sans rencontrer un seul habitant.
Ce fut un trek assez peu spectaculaire, mais ô combien sauvage et rustique, je dirais même plus très rustique.

Demain, on essaie de rentrer sur Darjeeling par la route normale si elle est réouverte, sinon ce sera 9 h comme à l'aller.

Yves.

Le train de 10 h.

22 octobre

Namaste,

Retour à Tsoka après une descente raide et technique. En effet, on parle des chemins népalais, mais ceux-ci ont été créés pour joindre les villages. Mais ici, pas de villages, c'est du passe-partout. Fragiles du genou, s'abstenir absolument. Les sauts de 40 cm sont très courants. Encore heureux que nous ayons eu un temps correct.

Retour aussi à 3000 m. On quitte donc cette zone des 4000 où nous avons eu froid. Et puis, c'est fatigant de perdre son souffle dés que l'on bouge. Le simple fait de se retourner dans son duvet fait que l'on cherche sa respiration.

Nous avons traversé des km² de rhododendrons, au printemps çà doit être fantastique. Ci-dessous la photo du sous-bois constitué des troncs un peu rouges.

Fin du trek demain soir.

Yves.

21 octobre

Namaste,

Aujourd'hui, petite étape des descente jusqu'à Kolkurung. Nous avons croisé de grands groupes de trekkeurs. Où vont-ils s'installer car les espaces corrects sont très restreints.

Pour cette nuit, nous sommes au ras du torrent entre les rochers. Le moindre espace un peu plat sert à implanter une tente. Nous sommes aussi auprès de l'autoroute, c'est-à-dire que les chevaux et les dzos pourraient presque écraser ma tente au passage. Nous sommes donc aux premières loges.

Ils sont toujours aussi peu organisés pour les repas. Nous venons de manger à 15 h et encore on a de la chance car les 11 indiens mangent après nous. Et ils nous annoncent le repas de ce soir à 18 h. Du coup, on a repoussé à 18 h 30.
Après le repas, nous avons découvert un peu le chemin de demain qui nous permettra de retourner directement à Tsoka.
Le brouillard est arrivé comme hier et on se replie donc dans sa tente. Il ne fait donc beau que le matin. Je n'ai pas encore sorti la casquette. Mais malgré tout, nous n'avons pas eu de pluie depuis le départ du trek.

Yves.

Premier petit-déjeûner dehors. C'est vrai qu'il y à plus moche comme lieu, mais 2 h avant tout était glacé. Et dire qu'ils font la vaisselle dans le torrent!

20 octobre

Namaste,

Ce matin, Guy bien pris reste à la tente.
Je me lève à 2 h pour un départ à 2 h 30 à la frontale. La diarrhée n'a pas disparu et il me faudra faire une pose en montant. Le temps est magnifique. Je n'ai pas trop la pêche. Chistine est partie avec moi et donne rapidement son sac au porteur qui nous accompagne en plus du guide. Il fait froid; les ruisseaux sont gelés; je jongle avec les sous-couches.
Nous avons droit à un spectacle superbe au 1er point de vue qui est à 4600 m. La mont le plus proche est le Goecha, mais le massif Kangchenjunga apparaît derrière. De la, nous continuons vers le point 2ème point de vue. Il est en fait assez loin et je finis épuisé. Nous approchons 5000 m. La vue, là aussi est superbe. Il y a là un groupe de 6 indiens et quelques guides. Arrivent du point de vue 3, 3 australiens très typiques. On dirait qu'ils sortent du bush. Je leur offre un coup de prune. Le point 3 n'est qu'à 300 m et fait seulement 50 m de plus, mais on n'a pas le courage d'y aller. Je mettrais ce Goecha La dans la liste de mes 5000 m, mais en fait, il doit bien manquer 100 m.
La redescente est elle aussi pénible. J'en ai vraiment plein les bottes après 11 de marche.

Marcel s'est levé à 5 h et a lui aussi pu admirer la chaîne de montagnes qui comporte 16 sommets importants.

Le brouillard est arrivé; nous sommes coincés dans nos tentes; il fait froid. Les cuissots font la vaisselle dans la rivière et ils aspirent à une eau moins gelée.
En fait, nous n'avons des chances de beau temps que le matin. On comprend pourquoi personne ne vit là.

Demain, on entame la redescente qui va durer 3 jours.

Yves.
Le Goecha et le Kangchenjunga qui fait lui environ 2000 m de plus.

19 octobre

Namaste,

Toute petite étape aujourd'hui pour arriver à Lamune. Dans l'après-midi nous faisons un aller-retour au lac Samiti. Nous pouvons observer un troupeau de barhals.
Ce matin, nous avons enfin eu une belle vue de montagnes.

Notre parcours est très sauvage. Il n'y a aucune maison même en ruine, pas de troupeau.
Tout est très rustique. On se demande comment ils font pour faire la cuisine.

Les troupes ne sont pas au mieux: Marcel est barbouillé et ne veux pas manger ce soir, Guy s'est enrhumé. Quant à moi, ma gorge va mieux, mais je reste en état grippal. Et pour clore le tout, j'ai une bonne diarrhée. On soigne! Autant dire que nous avons du mal à grimper. Et pourtant, c'est cette nuit à 2 h 30 que nous devons attaquer le Goecha La. Il y a 3 points de vue; si le temps est couvert, nous n'irons qu'au 1er. Sinon, il y en aura peut-être 1 qui continuera?

Yves.

18 octobre

Namaste,

Guy et Marcel se sont levés à 4 h pour aller voir les sommets enneigés. Malheureusement, ils n'ont pas vu le Kangchenjunga, un peu tout de même les sommets environnants dont le Pandim qui est une belle pyramide et le Tenzing Khan.
Pour ma part, je suis restè au chaud.
Nous sommes partis vers 8 h pour faire une étape courte. La partie descendante était très raide. On trouve que les sentiers sont en général très pentus et très rocailleux. Nous étions arrivés à 12 h 15. Les trekkeurs ont commencé à arriver une heure après. Le groupe de 11 indiens qui fait partie de notre groupe en a bavé. Certains sont en tennis. Ils viennent de Bombay et sont 3 par tente. Au Pérou, nous étions aussi 3 dans la même tente. Il faut vraiment bien s'entendre car c'est très serré.

Cet après-midi, nous avons tous les 3 grimpé une pente de rhododendrons très raide sur 300 m pour redescendre par une sente. Çà nous a réchauffé car il fait froid; manque de soleil.
Nous dormons en tente pour la 1ère fois. Contrairement au Pérou, nous sommes 2 et 1, bien plus confortable que 3 dans la même tente.

Yves.

lundi 24 octobre 2016

17 octobre

Namaste,

Nous restons aujourd'hui à Dzongri pour nous acclimater.
Réveil difficile pour moi avec maux de gorge et tête dans le cirage. C'est le soir où nos sacs n'étaient pas arrivés que j'ai attrapé froid car je n'avais rien pour me changer et nous avions beaucoup sué.
Nous partons faire une rando du matin; le pas est très lourd. Bien sûr il y a l'altitude, mais j'ai en fait de la fièvre. Guy et Marcel continuent pour aller voir un lac. Je rentre et prends un antibiotique.
Certains se sont levés à 4 h pour aller voir les montagnes enneigées. Nous n'en avons pas eu le courage. Et à l'heure de notre rando, les nuages étaient là. Nous avons vu tout de même un bout de Tensing Khan, de Kabru et de Pandim.
Après le repas, on a quelques gouttes de pluie, puis un peu de neige.

Yves.

16 octobre Dzongri

Namaste,

Nous avons eu droit hier soir à 2 bières gratuites. l'organisateur essaie de se rattraper. Nous en profitons car après il n'y aura plus rien.
Nous passons aujourd'hui de 3000 m à 4000 m, ce qui n'est pas rien. Nous attaquons tous les 3 bille en tête sur un chemin très hard avec des rochers qui nous obligent constamment à lever les jambes de 40 cm. Du dur! Mais le souffle nous ralentit. Nous approchons de 4000 m et nous avons été prétentieux. Le sol est très humide et ils ont mis des milliers de bouts de bous plus ou moins sciés pour que l'on ne marche pas dans la boue.
Nous commençons à ralentir (à cusser diraient les sarthois) à l'approche de ce que l'on croit être l'arrivée, mais non, il y a encore quelques bosses à se payer. Nous marchons dans des km² de rhododendrons; çà doit être superbe au printemps. Et enfin, nous arrivons bien fatigués.
Nous dormons encore ce soir dans une cabane car l'intendance ne va nous rattraper que demain.

Yves.
Ce soir le brouillard nous envahit.

15 octobre galère or not galère

Namaste,

Aujourd'hui départ du trek. Des namaste à tour de bras. Du retard au départ avec quelques problèmes d'organisation. Nous avons des yaks et des chevaux. Vers 13 h, arrêt repas et là, on nous dit que l'étape est terminée. Grosse panique, l'organisateur (que l'on croyait être le guide) n'a pas fourni le programme au guide. Ils font tout pour nous arrêter. Nous ne cédons pas et partons à 14 h en ayant mangé en 5 mn. Nous arrivons à Tsoka à la tombée de la nuit, nous n'avons pas de sacs, pas de nourriture. Comment allons nous passer la nuit? Les autres groupes ont leurs tentes montées. Un français nous prête gentiment une veste car Christine n'a pas pris la sienne. Nous nous asseyons dans une cabane en nous préparant à peut-être passer la nuit là. Au bout d'une heure, le guide qui n'y est pour rien nous retrouve et nous trouve une cabane. Ouf! Puis, il nous parle de faire à manger. Il va sans doute emprêter de la nourriture aux autres guides.
L'organisateur arrive alors tout essoufflé et nous dit qu'un yak est tombé dans le torrent et qu'un porteur arrive avec 2 sacs. Panique, à qui sont les 2 sacs qui étaient sur le yak? Mais non, c'est de la bouffe! Ouf!
Il veut que nous attendions demain les chevaux. Pas question! Du coup, demain, ce sera le même problème; mais heureusement que nous avons prévu de rester 2 jours à Dzongri, nous regrouperons tout le groupe là-bas.

Bonne nouvelle, il fait beau et puis Marcel et Guy ont vu un sommet enneigé.
Le chemin n'est pas trop abîmé, sauf un énorme éboulement.
Il y a beaucoup d'indiens qui veulent savoir de quel pays nous sommes.

Yves.

14 octobre

Namaste,

Et oui, on dit ici aussi Namaste comme au Népal. Il est vrai que le Sikkim est peuplé de 70 % de népalais.

Cette nuit, il a encore beaucoup plu. Ce matin, il ne pleuvait plus et nous sommes partis faire une rando d'entraînement vers le lac Khecheopalri. Une grosse descente, puis une grande montée en aller-retour. Aucune indication; mais nous avons pu nous renseigner auprès des habitants tout de même assez rares. 1200 m de dénivelé montant et donc descendant, mais le sac était léger. Le problème ici, c'est qu'il n'y a pas de carte digne de ce nom. Donc on ne sait pas si çà monte ou çà descend; il y a quand même le tracé des rivières et là on se doute que çà descend.
Les pierres étaient très glissantes. A l'arrivée (il y a une petite route pour y aller), il y avait une gompa d'hommes dans laquelle c'était la puja (l'office); il y avait tout près une gompa pour nonnes en construction.
Un indien a voulu être pris en photo avec moi. Ils étaient sans doute impressionnés de voir des ancêtres qui étaient arrivés en marchant.
Voici ci-dessous les bronzes qui devraient chapeauter cette gompa.

Demain grand départ du trek en espérant le beau temps.

Yves.

13 octobre Yuksom

Bonjour,

Il a continué à pleuvoir hier soir et toute la nuit.
Ce matin, nous sommes partis pour Yuksom et avons mis comme prévu 9 h pour faire environ 140 km! Il y a plein de jeeps qu'il faut croiser et la route étroite est compliquée avec les virages et les cols sans compter les nombreux éboulements. Le temps s'est amélioré, mais malgré cela nos gros sacs recouverts d'une bâche ont pris l'eau. La moitié des affaires est mouillée. J'ai étalé dans la chambre, mais j'ai peur que çà ne sèche pas.
Yuksom est un village d'hôtels pour trekkeurs. Nous avons de l'eau chaude.
Ce soir, il repleut à verse. Demain, nous devons faire une randonnée d'entraînement. Mais s'il fait ce temps, nous resterons à l'abri.

Yves.

12 octobre Darjeeling

Bonjour,

Jusqu'à Delhi, tranquille avec tout de même 20 mn de retard à l'arrivée. On passe au comptoir des e-visas les doigts dans le nez, surtout moi car à partir de 70 ans, plus d'empreintes. Ensuite, on va récupérer les sacs. C'est là qu'un gars de l'aéroport cherche ceux qui vont à Bagdogra. On se sent mieux. Mais il faut attendre les sacs 1/2 h et là c'est hyper court. Le gars nous emmène à toute allure; on est prioritaires partout. Et on monte dans l'avion à 11 h 14 pour un départ à 11 h 15. Ouf!

A Bagdogra il fait très chaud et le guide n'est pas là. On le fait appeler par un chauffeur de taxi. Je ne comprends pas grand chose car l'anglais des indiens est horrible. Nous prenons le taxi pour Darjeeling. Nous longeons rapidement des champs de théiers. Il faut 3 h sur une route étroite et sinueuse, moi qui croyais que c'était la grand route. On n'ose pas envisager la suite. On attaque la montagne et nous roulons sous des trombes d'eau. Darjeeling est construite sur une pente raide qui fait peut-être 1000 m de haut et est traversé de minuscules routes. Et il faut se croiser! Seul avec ma voiture, je n'oserais pas m'y aventurer. Alors, çà klaxonne.
C'est la fête ici et tout est complet. Comme il pleut et avec nos gros sacs, nous prenons le 1er boui-boui venu. Comme il n'y a plus rien, le proprio en profite pour nous faire un prix un peu plus élevé que la norme. La salle de bains n'en a que le nom. Mais nous avons un lit! Sale et dur, mais avec la fatigue...
Marcel se couche sans manger. Avec Guy, nous mangeons correctement pour 2€.
Inquiétude ce soir car il pleut toujours autant. Pas un temps à faire du trek. Admirez la vue!

La nuit a été toujours très pluvieuse; tout est humide. Ils ont l'air de dire que le temps va s'améliorer.

Ce matin, nous sommes d'abord allés chercher nos visas pour le Sikkim. Ouverture des bureaux à 10 h. Mais le gouvernement a dit qu'il ne distribuait pas de visa de Sikkim pendant cette semaine pour cause de fête. Pas de bol. Mais on nous dit que nous aurons ce visa à la frontière du Sikkim.

Puis, nous avons voulu changer de l'argent. Pas de bol, il n'y a pas de cash dans les banques. On nous dit qu'à 13 h, il y en aura.

Nous venons de trouver une chambre de 3 dans un hôtel voisin. Dur de monter notre gros sac car çà grimpe et que nous sommes à 2200 m.

Autre problème, j'ai réussi à me mettre en wifi ce matin. Bien content! Manque de bol, le réseau ne marche pas. Nous sommes quand même dans une ville de plus de 1000000 habitants. "Incredible India" (incroyable Inde) disent-ils partout!. Nous avons même eu une coupure de courant.

Il a plu toute la journée. Il paraît que çà va s'améliorer. Nous partons à 6 h pour Yuksom. Il y aura 9 h de route car la route normale est coupée.

J'ai l'impression que le prochain mail n'est pas pour demain.

Yves.

dimanche 9 octobre 2016

Programme

Bonjour,

Vous avez la carte du trek. Voici le programme théorique:


nuit altitude maxi
Round trip Khecheopalri Lake  1780 2200
Yuksom to Tshoka 2900  
Tshoka to Dzongri 3900  
Dzongri Rest 3900  
Dzongri to Thangsing via Kokchurung 3800  
Thangsing to Lamuney  4200  
Lamuney to Goechela and then ascend down to Lamuney 4200 5000
free day 4200  
Lamuney to Kokchurung 3900  
Kokchurung to Tshoka 2900  
Tshoka to Yuksom 1780  
Départ demain dans le calme. On a déjà connu des abandons tardifs:
·         maladie
·         perte du passeport
·         oubli de banane à la maison avec bien sur tous les papiers (rattrapé car cette année-là départ en minibus)
En démontant une cheminée jeudi, j'ai pris une brique platrière sur la tête. Pas de mal, mais du sang partout. Comme quoi... Certains diront qu'il ne faut rien faire avant un départ!
Et cette année, on a eu un problème de visa. La demande a été envoyée en recommandé le 15 septembre. Ils l'ont reçue le 16 et ont apparemment téléphoné pour dire que les photos ne convenaient pas. Ils ont attendu le 28 pour retéléphoner; ils avaient pourtant 6 numéros de téléphone et 3 mails pour laisser un message. Là, panique; nous allons chez un photographe au Mans le matin du 29 et le 30 au matin, je file à 4 h 30 à Paris avec les procurations de Guy et de Marcel (les bureaux ne sont ouverts que le matin). Là, on me dit qu'ils ne peuvent pas affirmer que ces visas seront là le vendredi suivant. Je reprends donc les passeports; le chèque n'est heureusement pas encaissé. Le soir même, demande de e-visa par internet (c'est nouveau depuis un an ) et dès le lendemain, nous avons un accord provisoire.   
J'avais demandé des visas définitifs car nous n'avons que 1 h 45 à Delhi avant de reprendre le vol pour Bagdogra (Delhi délivre les visas définitifs, mais pas Bagdogra) et de plus, nous aurions eu le permis pour le Sikkim indiqué sur ce visa. Nous allons donc stresser à Delhi et faire nos permis Sikkim à l'arrivée.
Yves.

mardi 4 octobre 2016

Sikkim

Bonjour,
Le Sikkim!  c'est sur Mars? non, plutôt sur la Lune!

Quand on me demande le projet pour cette année, je dis: "on va au Sikkim" et je dois dire que sur les 50 personnes qui m'ont posé la question, une seule a situé ce territoire qui a de quoi faire rêver. 

Cet ancien royaume perché dans les monts himalayens, rattaché à l'Inde en 1975, entouré par le Bhoutan, le Tibet et le Népal, est un tout petit état de l'Inde de la taille d'un département français. 


Le Sikkim est un état distinct du reste de l'Inde : interdiction des sacs plastiques et des pesticides, agriculture bio... Au Bhoutan voisin, on parle de B.N.B. (Bonheur National Brut), mais ici on parle de « La Terre du bonheur ». Alexandra David-Neel, la célèbre aventurière a vécu là.


Autant peu de personnes ont entendu parler du Sikkim, autant la ville de Darjeeling toute proche est connue pour ses plantations de thé. Nous espérons monter dans le 'Toy Train' (le train jouet), un train miniature très célèbre.
 
Le trek du Goecha La que nous allons faire devrait nous permettre, si la météo est bonne, de voir le 3ème sommet du monde (après l'Everest et le K2), le Kangchendzonga, à 8586m. Ce sommet massif est très peu fait par les alpinistes car son approche est difficile.

Il faut un permis spécial pour rentrer au Sikkim et un autre pour faire un trek. Et malgré tout, les zones frontalières avec le Tibet sont interdites aux étrangers. Comme au Ladakh, l'armée est très présente depuis la guerre avec la Chine en 1962.


Les liaisons routières sont très compliquées: des moyennes de 10 km/h sont courantes. 


Nous sommes 3 à partir lundi 10 octobre. Je retrouve Guy et Marcel déjà là au Ladakh, en Equateur et au Népal  (2 fois pour Marcel). Christine, une trekkeuse qui vient de Kathmandou nous accompagnera. Nous faisons une escale à Delhi et enchaînons pour Bagdogra, l'aéroport du coin.
 


Ce sera un trek court. Si l'on se réfère à internet, il y a souvent de la neige et du brouillard dans les hauteurs. Les nuits devraient être froides. Peu de français par là, mais pas mal d'indiens qui viennent découvrir la haute montagne.
Et la forme? L'hiver et le printemps ont été difficiles avec notamment un mal de hanche qui allait jusqu'à m'empêcher de porter une charge dans un escalier, puis des problèmes au dos qui venaient dès que j'avais travaillé une heure. Je n'ai pas voulu arrêter le sport et j'ai bien fait. L'été a été meilleur et la dernière sortie à Chamonix s'est très bien passée. Déjà, l'année dernière au Pérou, j'avais vu que le souffle n'était plus le même.  Avec maintenant 70 ans, j'ai réussi à me mettre dans la tête que 5000 m devenait ma limite et puis qu'il fallait que je prenne les années une à une en espérant que çà aille le plus longtemps possible.
Yves.