lundi 15 septembre 2008

Jour après jour en Bolivie 2008

(Messages envoyés avant, pendant et après le trek)                             Où c'est
Buenas dias aux copains, aux amis y a la familia.

Demain le grand départ à 4h45 du Mans. L’avion est à 11h, puis 9h d’escale à Miami et enfin arrivée à La Paz à 5h30 du matin le 31. L’aéroport étant à 4200m, on va souffrir du manque d’oxygène dès l’arrivée. Rappel : l’oxygène est divisé par 2 à 5000m.


Nous sommes donc 6, le 7ème s’étant cassé la malléole d’une cheville en juin.
Le groupe :
-Patrick qui me secondera
-Andrée sa femme notre infirmière
-Sabine, notre jeunette
Ces trois là m’ont déjà suivi à La Réunion, en Crète, en Autriche… et sont purement des randonneurs
-Christian, un alpiniste grand voyageur et grand randonneur (déjà 3 treks au Népal…)
-Roselyne, douée en escalade
-et moi l’ancien.

Nous sommes rentrés lundi d’un entraînement dans les Ecrins, enfin ceux qui pouvaient car Patrick et Sabine étaient au boulot. Andrée est venue avec moi faire de hautes randonnées. Mes amis Yves Jousse et Jean-Claude Molard nous accompagnaient.
Christian et Roselyne ont fait le Dôme des Ecrins (4000m) et nous ont rejoints pour faire ensemble le glacier de l’Etendard (3460m). Nous avons donc pris quelques globules rouges.

Nous avons deux gros sacs car nous emmenons des habits, des chaussures et un peu de pharmacie à Emmaüs La Paz. Nous avons le droit d’avoir 46kg en soute; nous serons en fait limités par le volume.
Pour nous le sac est classique sauf que nous avons pensé au froid : polaires, foulards, sacs de couchage –20°, chaufferettes. J’ai la vague impression que ce mot ‘froid’ va revenir très souvent. A Miami on annonce des orages et 32°. A La Paz ce sera –6°.

Contrairement au Népal où il fallait que le groupe passe le Thorong La à 5416m, là nous allons faire du 4X4 et des randos sur l’Altiplano aux environs de 4000m. Mais les 3 ascensions sont beaucoup plus difficiles. L’avantage sera que celui qui est malade ou fatigué pourra sauter une ascension ou la faire partiellement.

Nous allons donc faire 2 treks, 1 de 15 jours et 1 de 5 jours séparés de 2 jours de repos à La Paz. Ci-joint les descriptifs de ces 2 treks.
Sur la carte jointe, vous pouvez voir les principaux sites que nous allons voir: le lac Titicaca, Oruro, le Salar d’Uyuni (2 départements français), les Yungas, le mont blanc le plus au sud est l’Uturuncu, un des monts blancs à gauche en-dessous de La Paz est le Parinacota. 

La forme est moyenne. Cette année, j’ai eu plein de tendinites. Ma cage thoracique étant limitée, il va falloir que je dose mes efforts. A 5000m, toute accélération est à proscrire. Pourvu que l’on n’ait pas trop de vent.

J’ai révisé un peu mon espagnol. C’est une langue apparemment facile, mais en fait très compliquée en grammaire.  Seule Andrée a aussi des bases.

De passage a Miami ou il fait une chaleur tres moite, il est 17h15 ici et nous sommes un peu fatigues. Tout se passe bien. Il n'y a que Sabine qui avait laisse sa degaine dans le sac. Les controleurs ont pris les 2 mousquetons.

Nous repartons a la paz a 23h20 heure locale, soit 5h20 du matin pour vous.
Bonjour du groupe.


Buenas tardes.

Ici il est 16h. Il fait relativement chaud. Nous sommes arrives a La Pas ce matin vers 6h. Il glacait. Une gentille dame de l"agence nous attendait. Nous avons decouvert cette ville toute en pente. Elle est construite dans un grand canon avec des embranchements d"autres canons. La roche est friable et il doit y avoir des eboulements. L"aeroport est a 4000m (record pour Sabine et Patrick) et l"hotel impect situe en plein centre est a 3500m. Nous avons 3 chambres de 3 lits, ce qui fait que l"on peut s"etaler.
Il n"y avait personne d"Emmaus, mais nous allons les rencontrer plus tard.
Surprise pour les 3 qui ont fait le Nepal recemment, ca ne parait pas tres pauvre, les minibus klaxonnent, mais pas trop fort, il y a tres peu de mendiants. Ca me rappelle les banlieues espagnoles de mes 20 ans avec des murs en brique dans tous les sens. Par contre, les pierres des rues sont glissantes, les cotes epuisent vite et les voitures descendent avec le moteur coupe. Quant aux montees, ca petarade et ca pollue.
Nous sommes partis pour un petit tour de ville repere sur le Lonely Planet. Nous devions le faire en promenade en 2h et a midi nous n"avions fait que la moitie. En fait, notre quartier est un immense marche multicolore avec les mamas plus typiques que nature, pas une de maigre, avec le chapeau melon. Nous avons decouvert des centaines de produits inconnus, il y a deja 100 especes de patates. C"est magnifique. Par contre, des milliers de vendeurs, mais pas d"acheteurs. Nous avons un gros probleme avec les photos. Les mamas ne veulent pas se faire photographier. Nous avons vu a un moment une sorte de petite fete et egal a mes habitudes, je suis rentre dans la courette et nous avons passe un merveilleux moment avec des enfants de plusieurs regions de Bolivie qui presentaient leurs travaux de bricolage, de cuisine, de geographie. Quel accueil. Nous avons goute le porto bolivien (acide), le jus de coco...
Dans la rue nous avons pris une salseta, chausson au poulet et aux legumes; excellent. Nous avons mange dans un petit resto (biere a moins d"un euro) et fait une petite sieste car nous sommes bien creves apres 38h sans sommeil.

Hasta luego.

Hier, nous avons ete 3, Sabine, Patrick et moi a avoir subi les effets de l"altitude avec maux de ventre et tete en citrouille. C"est passe dans la matinee avec quelques medicaments.
Toute marche est epuisante. Ici, c"est Gazonfier partout. Pour les non sarthois, Gazonfier est une rue tres pentue du Mans. Nous allons voulu changer des euros a la banque de Bolivie. Ce n"est pas interessant pour le change. C"est mieux avec des petits changeurs installes sur un petit bureau sur les trottoirs
Ce matin nous partons pour 3 jours vers le lac Titicaca avec un guide qui parle francais. Nous l"avons deja eu hier pour un tour de ville. Nous avons vu les principaux quartiers riches et plus pauvres.
Nous sommes alles voir la valle de la lune, un endroit effectivement lunaire avec les erosions faites dans le sol argileux.
Nous avons fait le tour du marche des sorciers avec plein de foetus de lamas. C"est un peu ragoutant.
Le soir un francais qui vit ici (connu grace a Emmanuelle du club alpin) est venue manger avec nous. Nous avons mange du lama seche et des patates sechees. Pas terrible.

Au petit dejeuner, il y a une coupelle de feuillles de coca. On se met ca dans la joue pour mouiller avec la salive. Ce matin, on s"y met, c"est le meilleur remede pour l"altitude.

Hasta la vista.

Retour ce soir tardivement de notre periple. Il a fait tres beau et en fait assez chaud. Il bruine un peu sur La Paz ce soir.
Nous avons vu le lac Titicaca sur toutes les coutures, vu la plage de Copacabana avec ses pedalos et de l"eau a 13degres.  Nous avons fait 5 traversees en bateau dont la derniere epique car il y avait trop de vagues pour le petit bateau. Nous avons donc pris une barge a voitures, en fait un plancher de planche avec des bords. Ce plancher se tordait avec les vagues. J"ai filme la scene.
Nous avons visite 3 sites pre-incas et fait nos 2 premieres randonnees. 4 du groupe ont donc fait leur 1er 4100m. Des que l"on monte, le souffle est coupe. Les payasages sont superbes avec la cordillere royale dans le lointain.
Nous partons demain vers le sud en car, puis train. Nous dormons a Uyuni et des le lendemain, c"est l"attaque de notre 1ere ascension a 4700m. Ca vient un peu tot.
Nous avons enfin joint Emmaus. Ils sont en fait a Oruro et viendrons chercher les bagages a l"hotel.
Je vais aller manger car il se fait tard. A propos, nous mangeons tres bien et avons goute les vins blancs et rouges qui sont tres corrects.
A suivre dans x jours (peut-etre 12).

Avant de reprendre le train de nuit pour remonter vers Oruro, depart 18h30 et arrivee a Oruro a 9h demain matin (crevant).

Nous avons un temps magnifique. Ce matin, les torrents etaient geles, mais bizarrement avec le temps tres sec, nous ne souffrons ni du froid, ni de la chaleur. Il y a tout de meme beaucoup de vent et nos habits, nos narines, nos sacs sont pleins de poussiere.

Tout le groupe va bien. Patrick et Roselyne ont fait une bonne tourista, ce qui a empeche Patrick de faire les 2 sommets et Roselyne de faire le 2eme. Nos avons donc fait notre 1er 6008m a 4 (Sabine, Andree, Christian et moi). Ce ne fut pas tres difficile, mais nous avons fini par des pas de 20cm faits a l"extreme ralenti. J"ai filme un 360 degres en haut.

Le Sud Lipez est magnifique, extraordinaire, incomparable..... Les paysages changent constamment (montagnes, lagunes, pierres sculptees). Nous avons vu des lamas, des vigognes, des nandous, des colonies de flamands roses`et autre oiseaux, des viscaches... Mais par contre, nous sommes seuls partout. Une seule crevaison. Un ennui mecanique et ce serait des heures de marche a pied pour chercher du secours. Nous avons traverse le Salar d"Uyuni, une merveille, que du sel a perte de vue.

Notre guide Alfredo est tres gentil et nous fait une cuisine simple et appropriee. Notre chauffeur Eloi s"arretait a chacune de nos demandes.
C"est tres peu peuple (un village tous les 80km et en 4X4, Ça fait des heures de liaison par des pistes defoncees), c"est vraiment le Far-West.

Apres Oruro, nous allons vers l"ouest pour faire le Parinacota qui sera autrement difficile que l"Uturuncu. Ce sera une nuit glaciale sous la tente.

Malheureusement, pas d"internet sur ce parcours car il n"y a ni electricite, ni telephone. Vous ne pouvez donc pas nous suivre au jour le jour. J"ai pris des notes que je commenterais au retour.

Nous nous lavons parfois. Les gens sont sympathiques. Mon espagnol me sert tres souvent surtout avec le guide. Mais aucune mamma n"a accepte de se faire photographier. Ils sont tres fiers.

Suite a La Paz dans 5 jours.

Hasta luego. 

De retour ce soir a La Paz.
Apres ce long trajet en train avec les odeurs adequates, un autre 4X4 nous attendait a Oruro pour partir plein est vers la zone du Sajama (+haut sommet de la Bolivie avec 6500m environ). Nous avons dormi au milieu des volcans pour partir le lendemain vers le camp de base du Parinacota a 5100m.  Nous avons randonne sur 200m pour mieux dormir. Diner rapide au coucher du soleil vers 18h car le froid vient tres vite et couchage en multi-couches.
Le lendemain, reveil a 1h30, doliprane pour les 3 volontaires (Sabine, Andree et Patrick avaient prefere renoncer). J"etais bien barbouille apres une nuit plutot blanche. Nous entamons la montee tres lente. Le froid nous prend un peu aux pieds et beaucoup aux mains. C"est Christian qui souffre le plus. Je sors les chaufferettes qui se revelent qssez efficaces. Je vois rapidement que je suis dqns un jour sans. Moi qui grimpait il y a 2 jours a 600m heure, je suis le rythme de Roselyne qui est de 100m heure avec peine. Le jour se leve vers 6h et nous nous rechauffons un peu. Mais a 5750m, je decide de faire demi-tour car je puise trop dans les reserves. 10m plus haut, Roselyne lache aussi et descend avec moi. Il etait temps, elle vomit aussitot et vomira plusieurs fois dans la descente. Il ne reste plus que Christian qui part avec le guide Edouardo. J"avais reve que l"un de nous fasse le sommet, mais il ne fera que 100m de plus a son tour. Il n"etait pas malade, mais il a dit etre epuise.
Ce sera donc un echec. Mais je reste persuade que ce magnifique 6300m avec son cratere etait dans mes cordes et que sans doute le mal des montagnes m"a vaincu. Cette nuit a 5100m n"a pas arrange les choses. Je me consolerais en disant que j"ai depasse 6000m a 62 ans.
Le cybercafe ferme. La suite demain.  

Pour reparler du Parinacota;
-nous etions bien equipes avec 2 couches en bas, 4 en haut, des coques aux pieds (pour les non alpinistes, il s"agit de chaussures de type ski avec un chausson dans une coque en plastique dur) avec 2 paires de chaussettes, un bonnet avec la capuche de la veste dessus. Je n"avais pas sorti la cagoule. La temperature etait sans doute de -20 degres et le vent ne s"etait pas encore leve. Tout le debut de la nuit, il nous avait bien secoues dans la tente.
Enfin, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Avec Christian, nous avions "tire" nos 2 randonneuses au sommet de l"Uturuncu et nous aurions facilement monte 300m de plus ce jour-la (tous les 2).

Le soir, nous avons redormi dans le petit village de Sajama. Pour ma part, j"ai fait une sieste de 2h des l"arrivee apres avoir pris du Diamox.
Hier, nous avons pris la route de La Paz. Nous nous sommes baignes dans un trou d"eau bien chaude, ce qui nous a fait du bien. Les guides se sont mis de la boue sur le corps car c"est "medicinal". Les 3 hommes du groupe en ont fait autant. Sur cette route qui vient du port chilien d"Arica circulent beaucoup de camions. Rappel: la Bolivie n"a pas de port (pris dans la guerre avec le Chili) et est donc obligee de tout faire transiter par le Chili.

Pour le diner, nous avons fait la fete car c"etait l"anniversaire de notre guide Alfredo. Nous avons achete pour l"occasion un gros gateau avec des bougies. Alfredo etait tres emu. Il vit a El Alto la ville pauvre et n"a pas pu nous fournir d"adresse. Nous avons traverse plusieurs fois El Alto et c"est vraiment la zone.

Ce matin, je suis un peu dans les vaps car notre chambre est aupres de l"accueil et depuis 3h du matin, le prepose a passe sa nuit au telephone sans aucune discretion.
Ce matin, discussions (tres longues surement) pour notre 2eme trek dans les Yungas.

Hasta luego.

Aujourd"hui nous avons fait a VTT avec Christian la celebre route de la mort. On l"appelle aussi route la plus dangereuse du monde. Les morts ont ete tres nombreux. Nous sommes descendus de 4600m a 1300m en 68km en 3h. Il y a une grande partie ou l"on roule a gauche car les chauffeurs veulent voir leurs roues qui frolent le vide tres impressionnant. Vous pouvez voir des photos sur internet en recherchant: Bolivie, route, mort.  
Pour vous rassurer, ils ont mis 10 ans a ouvrir une nouvelle route qui fonctionne depuis 5 mois et on est donc tranquille a VTT. Ceci dit, on se demande vraiment comment des semi-remorques pouvaient passer par la: un mauvais chemin tres etroit avec des eboulements et des virages tres serres et un vide!!!!
Demain depart pour notre 2eme trek dit du Choro a travers les Yungas (zone intermediaire entre la montagne et l"Amazonie) avec 2 nuits sous tente et sans doute du brouillard. 
Hasta luego car une fois de plus, le cybercafe ferme.

Nous venons d"arriver du trek du Choro et j"ecris de l"hotel de Coroico. Il vient de se mettre a pleuvoir a verse.

Nous sommes partis de La Paz avant-hier et sommes montes a La Cumbre a 4850m. C"est la zone des Yungas, zone intermediaire entre la Cordillere Royale et l"Amazonie.
Il y a eu des documentaires sur cette contree a la tele, par exemple sur les enfants qui descendent la route sur des planches a roulettes et remontent en s"accrochant aux camions ou bien sur les cables accroches aux 2 cotes des vallees et qui servent a passer d"un cote a l"autre en tyrolienne.

La, les mules devaient nous attendre, mais elles etaient absentes. Nous avons commence a descendre et avons rencontre un jeune couple qui remontait avec des lamas. Les negociations ont commence, le guide semblait inquiet. Nous avons continue a descendre de 2000m et sommes arrives a un terrain de camping, un bien grand mot car il n"y a bien sur pas d"eau. Il y avait une generatrice qui produisait une lumiere d"au moins 2 watts. Nous avons commande une biere a la tienda locale et demande 3 verres. La dame nous a fourni ces 3 verres: un en plastique, 1 grand en verre et un petit. Vu l"etat, Patrick a essuye le tout avec un mouchoir en papier qui s"est trouve noirci. Nous avons tout de meme bu cette biere.
A la nuit tombante, nous avons vu arriver 10 lamas avec nos gros sacs, ce qui nous a soulages. Nous avons le meme guide qu"avant: Alfredo. Nous avons pu nous introduire dans la maison de la dame qui vend la biere. C"est hyper rustique avec un petit feu par terre dans un coin, une vague etagere, une planche sert de banc et dans une cuvette par terre, un morceau de viande. Une femme d"ici nous a accompagnes avec un de ses fils (elle a 4 enfants). Elle etait en petites sandalettes et habillee de multiples jupons, de grandes tresses pendaient de sa tete. Elle suait.

Le lendemain, nous avons continue a descendre avec quelques montagnes russes sur un chemin inca fait de blocs de pierre. On marche bien, mais le vide est toujours la. Il y a des a-pics de bien 2500m. Ca ressemble un peu a la Reunion pour ceux qui y sont alles.
Tres rarement, nous rencontrons des cabanes ou vivent des familles. Ils pratiquent la culture sur brulot. C"est-a-dire qu"ils mettent le feu a un coin de brousse, qu"ils sement en faisant un petit trou. Il faut voir ca. C"est extremement pentu. Si je cultivais la, je ne pourrais travailler qu"avec la corde d"escalade. Aux arrets, nous sommes envahis par les taons qui semblent aimer Patrick et Christian.  

Aujoud"hui, nous avons continue les montagnes russes et sommes arrives a Chairo ou un minibus nous a amene a l"hotel de luxe avec piscine. Nous avons eu pour la 1ere fois de la pluie pendant une heure. Il faut dire que nous avons eu un temps superbe. Nous avons seche apres. En fait, les nuages remontent de l"Amazonie et apportent ces pluies dans les Yungas. Le guide m"avait parle de terribles fourmis noires. En les filmant, il y en a une qui m"a pique au front. Je n"ai pas eu plus mal qu"avec une piqure de moustique. A propos de moustiques, nous sommes maintenant dans leur domaine a 1700m. Pour l"instant, les filles n"ont pas de courant et Patrick n"a pas d"eau, mais ca va s"arranger surement.

Une fois de plus, la sante est primordiale. Au Nepal, nous n"etions que 3 sur 9 a ne pas avoir eu de probleme. Ici, seule Andree n"a rien eu. Il faut dire qu"elle fait tres attention. Patrick, son mari, n"a pas eu de chance. Il en est aujourd"hui a sa 3eme tourista, ce qui lui coupe les jambes. Roselyne a eu bien des problemes aussi dans ce domaine. Quant a Sabine, elle a ete handicapee par les maux de tete, 3 jours a La Paz et la nuit a 5100m. Chistian et moi avons fait 1 ou 2 jours de diarrhee classique. Pour ma part, c"etait le jour du VTT. J"ai un peu serre les fesses.

Hata luego.

Il a plu toute la nuit et ce matin, nous n"etions pas trop partants pour la ballade. Le guide du coin, Edgar le pharmacien nous a redonne le moral et nous sommes partis dans les nuages monter vers un promontaire 800m plus haut. Nous y sommes alles a 3: Patrick, Andree et moi. C"etait tres pentu. Nous avons mis 1h50 pour monter. Nous ne sommes qu"a 1800m et nous ne soufflons plus du tout. Nous avons traverse 2 forets et la-haut sommes entres dans un coin de type amazonien. Le guide avait la machette. Un europeen comme nous se paume en 5mn. Apres etre un peu redescendus, le guide nous a presente un pique-nique a la hauteur sur une nappe. Ce guide de type tres distingue n"a jamais quitte la Bolivie. Il est ne ici et n"aime pas La Paz. Il est metisse.
Malheureusement, nous sommes restes dans les nuages et n"avons pu voir le panorama qu"en milieu de descente.
Nous avions fait rever les 4 qui n"avaient pas fait de VTT avec la piscine de l"hotel, mais le temps n"est pas approprie.

Cet apres-midi, descente a Coroico, la ville du coin. Une ville que je croyais tres touristique. En fait, c"est comme d"habitude: des tas de bouis-bouis, un petit marche, des rues pavees de paves ronds et en forte pente. Ca glisse et c"est sale. Nous avons traverse le marche au poisson et a la viande rapidement sans respirer...

Demain nous irons voir le village de Tocuna, un village afro-bolivien peuple d"anciens esclaves noirs habilles en boliviens, mais qui ont apporte leur musique a la Bolivie.
Nous allons aussi voir les champs de coca nombreux dans la region. Nous allons d"ailleurs gouter a la liqueur de coca ce soir.
Nous retournerons ensuite a La Paz par la nouvelle route.

Hasta luego.

Hier, il faisait tres beau sur Coroico et nous nous sommes un peu prelasses. Promenade dans le village, puis bain dans la piscine pour moi.
En passant dans une rue du village, j"entends un bruit de fete et le curieux que je suis rentre dans un couloir et tombe sur la fete du college. Il y avait de la musique et des petites scenes faites par les parents. Tout le monde etait plein de joie. J"ai pu filmer sans probleme.
Apres le dejeuner arrose comme d"habitude au vin de Bolivie, nous sommes alles vers Tocana, le village des noirs. La, nous avons ete tres decus. A part quelques enfants qui nous ont saute dessus, nous n"avons pas vu les parents. Nous avons visite une classe de l"ecole qui est tres bien et tres soignee. J"ai laisse quelques petites affaires pour les plus pauvres. L"instituteur, apprenant par le guide que j"avais fait de l"informatique en a profite pour me faire voir son imprimante qui ne marchait pas. J"ai pense trouver le probleme car il y avait un probleme de configuration. Mais je n"ai reussi a imprimer que des pages blanches. Je pense que c"est parce qu"il n"avait que la cartouche noir et blanc?
Nous avons vu ensuite le sechoir a coca: un carre de dalles de pierres ardoisieres qui etaient brulantes. Nous avons vu ensuite un champ de coca: petits arbustes sur lesquels on arrache les feuilles. C"est une grosse region de production.

Nous sommes ensuite revenus vers La Paz en repassant La Cumbre a 4700m avec des nuages.
Ce matin, Roselyne et Christian sont partis refaire la route de la mort a VTT.
Pour moi, c"est une journee recherche de souvenirs.

Hasta luego.

Apres un lever a 2h30 et un depart de La Paz a 6h30, nous avons fait une escale a Santa Cruz (ville separatiste ou il y a de nombreux problemes actuellement), nous sommes arrives a Miami vers 16h pour reprendre le vol de Paris a 17h30. Mais ici il y a de nombreux controles (photos, empreintes) avec des queues consequentes. Il a fallu reprendre les bagages, les couloirs sont interminables, si bien que nous sommes arrives a l'embarquement a 17h. Ils n'ont pas voulu que l'on monte, si bien que nous dormons a l'hotel (a payer par nous car ils considerent que ce n'est pas de leur faute) et que nous prendrons le meme vol demain. Et la chambre est a 100$.
De plus, il y a un gros orage. C'etait deja tres orageux a l'aller. Le prix de la bouffe est a l'avenant. Ca va nous changer du menu complet a 2 euros a La Paz. Avant l'orage, j'ai reussi a trouver un boui-boui tout a fait ce que l'on voit dans les films americains, par exemple "Paris-Texas". Si la pluie cesse, nous allons tenter. Toute la region de Miami est couverte d'eau: lacs ou rivieres sur de grandes etendues.

Deja hier soir, nous avons eu des sueurs froides. Le billet de Sabine avait ete annule (rappel: au depart, nous devions etre 7 et comme Sabine a le meme nom que celui qui a ete annule...). Enfin, a l'aeroport, elle a pu avoir unn billet apres moultes explications.

La nuit vient de tomber.
A suivre...

Arrivée hier à Roissy vers 8h20. Le temps de récupérer les bagages et de retrouver les bouchons avec 2 voitures de location, nous étions au Mans vers 13h30.

La nuit a été réparatrice avec 12h de sommeil pour moi. Mais je suis encore assommé aujourd'hui.

Ci-joint quelques photos de notre descente à VTT (avec Christian). Surtout pour vous montrer que les gros camions passaient effectivement là en roulant à gauche pour voir leurs roues qui frôlaient le vide et quel vide: au moins 1000m.

Au fait, dans cette descente nous avions avec nous Mathilde et Charles qui font le tour du monde sur 1 an et qui nous ont raconté des tas de choses. Voici leur blog: http://mathildeetcharles.travelblog.fr
Du rêve, rien que du rêve. La rubrique Bolivie n'y est pas encore.

A suivre, quelques photos et impressions diverses.
Yves.




Nous avons trouvé du phosphate dans une lagune. Il y a même des camions qui venaient se ravitailler en acide sulfurique. Nous avons plusieurs fois passé le Mont-Blanc avec le 4X4. Celui-ci ne voulait plus avancer par moments. Le chauffeur nettoyait alors le filtre.

Dans une petite épicerie, nous demandions à quelle heure ils fermaient. La dame n’a pas compris et en insistant, on a compris qu’il y avait un bouton à l’extérieur et  que c’était toujours ouvert. Il suffisait de sonner.

A l’entrée de la route qui mène au Samaja, le policier nous arrête et nous demande si nous avons une boîte à pharmacie. Le chauffeur présente la sienne et manifestement, elle n’est pas règlementaire. Il s’en va donc avec le policier et l’on sent qu’il va falloir  payer une obole. Nous signalons au guide que nous avons une pharmacie pour notre groupe. Le guide part au poste de police et revient bientôt en nous demandant notre pharmacie. Et comme notre pharmacie est très complète, nous passons sans problème.

A Copacabana, nous mangeons dans un petit restaurant et prenons le plat du jour. Comme il y a des pancakes au dessert , nous en demandons. Mais surprise, le patron nous dit qu’il est trop tard. La même mésaventure nous arrivera quelques jours plus tard à La Paz. En fait, leurs cuisiniers sont embauchés jusqu’à une certaine heure et donc on ne peut plus rien avoir quand le cuisinier est parti.

Dans un mail, j’avais parlé de la tourista de Patrick et de Roselyne. Cà a été en fait assez grave, il a fallu faire un détour par Uyuni où ils sont restés sous perfusion à l’hôpital du coin. Andrée est restée avec eux et a surveillé. Quand nous les avons quitté, il y avait une inversion d’étiquettes !
Patrick a été très gêné par les touristas puisqu’il en a attrapé 2 autres après.

Nous n’avions que le numéro de l’agence à Santa Cruz pour pouvoir communiquer entre les 2 groupes. Il a donc fallu que j’appelle de Quetena Chico. Un téléphone dans une minuscule pièce de 1m². Il fallait une carte. Je me renseigne à une mamma allongée avec son enfant. Elle me sort une carte de téléphone de 10 Bolivianos, mais il faut que je la paie 15 ! Mais avec tous les numéros et les touches à appuyer pendant que çà cause en espagnol, ce n’est pas évident. Une jeune fille m’a fait le numéro et miracle, j’ai eu l’agence qui m’a dit que les malades étaient sortis de l’hôpital et arrivaient le soir et qu’il fallait donc que le guide leur prépare à manger. A 21h, personne. Nous mangeons car le lendemain, nous attaquons le 6000m. Après le repas, je retourne pour téléphoner. La porte est close. Le chauffeur frappe à une porte (on voit l’intérieur très pauvre et pas du tout isolé) et l’on obtient la clé. Il fait très froid avec du vent. Je me débrouille donc tout seul pour téléphoner. Mon peu d’espagnol est encore bien utile et j’ai la chance d’avoir l’agence. Heureusement ils habitent dans la même maison. Ils me disent qu’ils sont partis vers 15h. Nous savons que la piste est très longue. Et s’ils ont eu une panne, il faut que nous nous couchions. Ils arrivent enfin vers 23h, mangent et vont se coucher. Ce qui fait que la nuit va être courte (lever 4h30). Andrée est toute excitée. Ils se sont perdu plusieurs fois dans la nuit, ce qui est normal. 

Bonsoir,


Voici encore quelques photos sélectionnées (parmi plus de 4000).
Vous avez pu voir après les photos prises à La Paz, le lac Titicaca (387), le cimetière des trains d'Uyuni (583), le célèbre Salar d'Uyuni (611 et 621), les paysages du Sud Lipez avec les flamands roses sur les lagunes (883, 907, 909 et 30214), les 4 au sommet de l'Uturuncu (31), le Sajama, plus haute montagne de Bolivie avec plus de 5500m (118), le Pomerane, jumeau du Parinacota vu du camp de base (140), la photo la + haute faite par Christian en montant le Parinacota (abandon vers 5850m), des lamas rencontrés pendant le 2ème trek (325), un échantillon des 100 espèces de patates boliviennes (20347), le marché aux sorcières avec les phoetus de lamas et tous les autres porte-bonheur (..603), le Thunupa où nous ne sommes montés qu'à 4700m.


Je m'aperçois que je n'ai pas reparlé d'Emmaüs La Paz. Nous avions donc emmené 5 gros sacs de vêtements d'enfants avec quelques médicaments, lunettes et jouets. La présidente m'avait dit qu'elle m'attendrait à l'aéroport, mais ne l'ayant pas vue, je lui ai envoyé un mail. J'avais demandé de France son adresse qu'elle ne m'avait pas donnée et pour cause, dans El Alto, c'est la zone.
Elle m'a répondu en donnant son numéro de téléphone et en demandant notre hôtel. Je ne me voyais pas téléphoner en espagnol. J'ai donc donné notre hôtel par mail. A notre retour du 1er trek, les sacs étant toujours là. Comme j'avais déjà téléphoné pendant le trek (épisode précédent pour ceux qui suivent), je me suis décidé à l'appeler. Je l'ai eu directement. Elle m'a demandé l'heure à laquelle elle pouvait venir. Elle a été très déçue de m'entendre dire que nous partions pour le 2ème trek dès le lendemain matin.
A notre retour, les sacs avaient été pris et depuis elle m'a remercié par mail. 


Je continue à monter les films de notre séjour (trek, La Paz, flore, Vtt et insolites). 
 
Voici un extrait:
https://youtu.be/zFAOspCXNUk


Bon courage à tous.
Yves.


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